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Le refus ou la retenue injustifiée des visas pour les participant­es de l’hémisphère sud par les ambassades canadiennes est inacceptable

Monday, August 15, 2016 8:22
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(Before It's News)

Les organisateurs­trices en appellent à une réaction : «Nous en appelons au comité organisateur local du FSM à Montréal, au Comité International du FSM, et à l’ensemble des organisateurs- trices, des créateurs­trices et des activistes investies dans l’intégrité du FSM à répondre à cette situation injustifiée de refus massif de visas pour les participant­es du Sud du globe.»

Dans moins d’une semaine, le tout premier Forum Social Mondial à se tenir dans l’hémisphère nord débutera à Montréal, Québec. À moins de prendre action rapidement, un nombre significatif de délégué­es des pays de l’hémisphère sud ne pourront participer à l’événement en raison de délais injustifiés et de refus dans le processus de remise des visas par les ambassades canadiennes de plusieurs pays.
Les membres organisateurs travaillant avec le Indymedia Africa Working Group (IAWG) sont au fait d’au moins quatre suspensions, et de dix refus de visas injustifiés au sein des pays desquels les membres du groupe de travail habitent. Quatre journalistes nigérians du Sahara Reporters ont été rejetés sur la base prétendue que leur demande ne fournissait pas les détails bancaires de leur organisation, même si l’ambassade n’a jamais demandé ces documents bancaires. Deux activistes bien connus des droits humains provenant du Mali, incluant la présidente de l’Association de Défense des Droits des Aides ménagères et des Domestiques (ADDAD), ont vu leurs demandes refusées sous le prétexte qu’ils­elles leurs « manquait une raison claire de faire le voyage ». La situation est la même pour le refus des visas d’organisateurs­trices populaires du réseau « No Vox Afrique », particulièrement ceux et celles du Bénin, du Burkina Faso et du Togo.
Jusqu’à maintenant, il n’y a pas eu de réponse pour les demandes d’une activiste des droits des femmes du Nigéria, un organisateur étudiant du Ghana et un­e journaliste radio du Ghana, malgré le fait que leurs demandes aient été soumises bien en avance des échéances que le gouvernement canadien indique pour les procédures régulières.
« C’est inacceptable pour les ambassades d’être en mesure de refuser des visas sur la base d’excuses aussi fragiles que “manque de raison claires pour faire le voyage,” » mentionne Moussa Coulibaly, délégué de IAWG au Mali, qui a également vu sa demande de visa refusée.
Les autorités canadiennes auraient simplement dû interdire l’organisation du Forum social mondial (FSM) dans leur pays plutôt que de tenter de le déstabiliser par un refus massif de visas aux participant­es. »
« J’ai été à l’Organisation International pour la Migration, » dit Akonnor Owusu Larbi, organisateur 
étudiant et délégué de IAWG au Ghana. « L’organisation est responsable de recevoir les demandes de visas canadiens au Ghana. Le jour de la soumission de ma demande d’application, ils­elles m’ont dit d’attendre jusqu’à ce que je reçoive du courrier ou un appel de leur part. Ils­elles 
m’ont assuré que cela ne prendrait pas plus de 23 jours. J’ai appliqué le 29 juin 2016… Ce n’est pas normal. »
« Le SaharaReporters a délivré toute la documentation nécessaire pour nos délégué­es du Nigéria, » mentionne Omoyele Sowore, fondateur et éditeur de l’organe de presse provocateur considéré comme le Wikileaks d’Afrique. « Nous nous attendions à ce que si le consulat canadien ait des doutes sur notre capacité à soutenir nos délégué­es, qu’il nous demande davantage de documentation. Cela n’a pas été fait; l’ensemble des délégué­es que nous avions commandités ont vu leurs demandes de visas refusées. Le gouvernement canadien devrait savoir qu’en acceptant que le FSM se tienne en sol canadien, ils avaient donné leur accord pour accepter tout le monde sans considération raciale, économique ou sociale.
“Au Brésil, nous avons eu des exclusions politiques et économiques,” mentionne Rita Freire de Ciranda Brasil. “[Un activiste] qui organise Cine Medios Libre, et assure la couverture de la violence policière contre les manifestant­es, a vu son visa refusé malgré qu’il ait déjà acheté son billet et montré des preuves financières pour le voyage. [D’autres] qui voulaient faire une présentation sur le désastre de Mariana, les barrages qui ont cédé causant une coulée de boue meurtrière qui a détruit plusieurs villes, ont aussi vu leurs visas refusés par la diplomatie
canadienne…. Si le gouvernement du Canada a promis des engagements au FSM, pour respecter les conditions requises pour un forum minimalement inclusif, il est clair que cela n’a pas été honoré.”
Même sans compter ces abus aussi frappants, le processus de candidature pour des visas est une des principales difficultés auxquelles font face les citoyens des pays de l’hémisphère sud, particulièrement quand ces visas sont pour voyager vers le nord. La nature invasive des formulaires détaillés, le temps d’attente, le besoin fréquent de se rendre à l’ambassade pour soumettre la demande, et les coûts dispendieux du processus rendent l’expérience extrêmement dispendieuse pour beaucoup d’organisateur­trices populaires.
“Les activistes de l’Iraq n’ont même pas essayé d’appliquer pour un visa, comprenant que ce serait extrêmement difficile puisqu’ils et elles devaient appliquer en Jordanie,” mentionne Martina Pignatti de l’Iraqi Civil Society Solidarity Initiative. “Ils et elles vont organiser une activité parallèle à Bagdad, et nous nous connecterons à partir d’un télécentre [à Montréal].
En raison de ce déséquilibre de pouvoir bien connu dans le monde globalisé, la décision de tenir le Forum Social Mondial au Canada, un pays notoirement reconnu pour sa difficulté à y entrer, aurait dû être couplée à un engagement proactif de la part du Conseil International et du comité organisateur local du FSM pour assurer le suivi et faciliter l’approbation des visas demandés par les participant­es au FSM. La participation des pays du sud est fondamentale pour préserver la tradition du FSM qui est authentiquement ancrée dans l’expérience et les besoins de la majorité de la population de notre planète. Il est inacceptable qu’un FSM soit organisé sans le soutien explicite des activistes de l’hémisphère sud.
‘Non seulement ce n’est pas une surprise, mais c’était en fait prévisible! C’est une des raisons pour lesquelles les mouvements sociaux du Sud se sont opposés à la tenue du FSM dans un pays du Nord,’ mentionne Demba Moussa Dembele. ‘Ils sont protégés par le comportement des ambassades canadiennes.’
‘Chacun­e d’entre nous connaît les difficultés associées à l’obtention d’un visa pour les personnes venant du Sud et de l’Est… c’est une grosse responsabilité politique!’ affirme Mireille Fanon-Mendès­-France de la Fondation Frantz­-Fanon (Paris). ‘Comment un Forum peut­il être productif sans l’ensemble de ses acteurs­trices? Le CI doit prendre un engagement fort au début du forum… toutes les communications provenant du processus FSM doivent souligner cette guerre contre certaines personnes, organisée par les États eurocentristes dirigés par la suprématie blanche.’
‘Le refus de ces visas est en ligne avec le maintien d’un agenda mondial néolibéral,’ mentionne l’organisateur d’IAWG Valentine Eben. ‘Les capitalistes peuvent tenir leurs rencontres n’importe où dans le monde – des visas sont même distribués à des personnes qui ont été accusées ou qui font l’objet d’enquête pour des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité! Mais certains endroits du globe sont innacessible aux activistes – surtout les activistes provenant des pays du sud. C’est inacceptable; nous ne pouvons tolérer que ce soit le cas ce mois­ci à Montréal.’
‘C’est assurément un développement majeur qui attaque l’intégrité du FSM en tant qu’espace global qui a été respecté par tous les gouvernements du Sud peu importe où se tenait le FSM,’ affirme Brid Brennan de l’Institut Transnational. ‘Ce genre d’action de la part des affaires étrangères et domestiques canadiennes fait assurément partie d’une attaque majeure que nous constatons à l’échelle mondiale sur les droits des peuples à se déplacer, en plus de contribuer à la criminalisation des mouvements sociaux, humains, et environnementaux.’
Nous en appelons au comité organisateur local du FSM à Montréal, à Comité International du FSM, et à l’ensemble des organisateurs­trices, des créateurs­trices et des activistes investies dans l’intégrité du FSM à répondre à cette situation injustifiée de refus massif de visas pour les participant­es du Sud du globe en prenant des mesures immédiates pour mettre la pression sur le gouvernement canadien afin de délivrer les visas qui ont été demandés.
APPROUVÉ PAR :
Francine Mestrum, Global Social Justice (Brussels)
Mireille Fanon­Mendès­France, Fondation Frantz Fanon (Paris)
Maren Mantovani, Palestinian Grassroots Anti­apartheid Wall Campaign
Martina Pignatti, Iraqi Civil Society Solidarity Initiative
Brid Brennan, Transnational Institute
Francesco Martone, Un ponte per… (Italy)
Pour agir, visitez : https://outreach.mayfirst.org/civicrm/petition/sign?sid=2&reset=1
Pour signer cet engagement en tant que personne ou organisation/collectif/groupe, écrire à : indy-


Source: http://montreal.mediacoop.ca/story/le-refus-ou-la-retenue-injustifi%C3%A9e-des-visas-pour/36127

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